« Quand on commence à parler de Fukushima la voix se dissout dans la gorge »
Fuckyoushima est un poème sonore et musical, composé de captation de sons de la voix humaine et de sons électroacoustique en référence à la violence d’un cataclysme. Cette proposition, dans l’espace aérien de la passerelle Simone de Beauvoir, simule dans l’espace la manifestation tangible du drame ressenti par des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Avant Fukushima il y a des mots. Après Fukushima il n’y a que du son, des bruits, du souffle, des odeurs, des machines mal arrêtées, des fuites, du gaz. Les mots, des mots nouveaux, viennent du son. Ils disent de ce qui restera pour toujours une horreur humaine.
Le mouvement et le rythme sont associés à l’écriture de ces deux textes. On peut dire « poèmes à danser ». J’ai enregistré la voix puis j’ai sollicité trois compositeurs (Gino Favotti – Francis Larvor – Jean-Pierre Toulier) pour créer une pièce de musique électroacoustique à partir de cette voix parlée : « votre liberté de composition est entière … une seule contrainte : le texte doit rester intelligible ». Partant d’une même voix, ils ont créé des oeuvres très personnelles.
Les poèmes sont prêt pour le bal… alors dansez maintenant !
Patrice Cazelles
Texte Patrice Cazelles musique Gino Favotti (4)/ Francis Larvor (2)/ Jean-Pierre Toulier (1)(4)